Message à l'homme.

Le vent glacé et hurlant m’agace aujourd’hui,
Alors je fais un tour du monde sur l’écran.
Dans ce qui se voit ou bien encore s’entend,
Se trouve un goût amer de refrain qui gémit.

« La terre n’en peut plus !
La Terre, préservons !
Arrêtons-nous, hurluberlus !
Car nous la détruisons ! »

Certes c’est un beau plaidoyer,
Mais je m’insurge vertement,
À ces propos inconscients,
En partie, sans doute, je sais !

Grand dam, nous sommes fort vilains,
En faisant du mal à la Terre
Nous attristons la Notre Mère
En nous creusant tombeau certain.

Mais je gage que nos méfaits aussi honteux,
Ne fassent pas sur elle un effet désastreux.
Elle fait juste preuve d’une grande patience
En essayant de faire offrande à notre chance

Alors ne croyons pas que c’est demain la veille
Que nos tristes pléthores’aussi laides, soient-elles,
L’enverront Walhalla et auront raison d’elle
Fut-elle saisie de vertige ou de sommeil.

De nous et d’elle’, qui croyez-vous sera vainqueur ?
À moins d’une menace arrivant d’Univers
À moins que s’éteigne l’astre divin solaire
Ou à moins qu’un fou envoie le rayon tueur

Que croyez-vous qu’elle fera, quand de nous lassée,
Elle rejettera l’idée de nous éduquer ?
Avez-vous donc oublié comment elle agit ?
Pensez-vous que l’homme soit un béni-oui-oui ?

Dont la présence est essentielle à sa survie ?
Est-il faux de dire mes con-sœurs et Con-frères
Qu’il suffirait d’un rot vibrant et bien servi,
Pour que s’ouvre l’antre d’ancêtres éphémères ?

Terra nous survivra, elle crachera son feu,
Éternuera ses eaux pour un vrai nettoyage
De toutes les espèces nous sommes la moins sage
Nous courons à perte plus vite que nos vieux.

Qu’elle abrite’ minéral, végétal, animal,
Nous risquons d’être en elle un souvenir fugace
Ce n’est pas elle qui aura le plus de mal,
Mais que l’espèce s’agite encore et l’agace

Qu’elle amène sa ruine au verdict rapide
Nous serons éjectés dans l’oubli des amers
Pour avoir oublié sous nos airs intrépides
Que nous sommes ses hôtes et non le contraire.

Allons ensemble sur le chemin des gentils,
Amendons-nous, gagnons la route de la Vie
Celle qui dit, « à chaque jour suffit sa peine »
Que nos enfants sachent vénérer notre Reine

Et si ma Dame Terre ne s’en trouve pas mieux,
Espérons qu’elle nous aime en cette décision,
Et que détournés de nos folles dérisions,
Elle reconduise promesse d’un séjour heureux.




Ecrit par Claire-Obscur
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net