Entre deux rives


Tête littéraire, la bonté des mots,
La jouissance de la vie, un plaisir;
Un univers, des rêves, des échos,
Des dictionnaires à chérir.

Puis vint l'amour d'une rose enflammée,
D'une fureur aveugle et doucereuse.
Des baisers sur ton corps immaculé.
Je t'aime et je te sais heureuse.

Douce fleur, tu inondes mon inspiration.
Mes rimes s'exclament en des nuits volages.
Nous sommes tendresse, affection.
L'aveuglement de nos corps sans âge.

Et voilà que l'appel au loin de la nature.
Départ, distance d'un esprit interrogatif.
Moment ultime, trémolo, regard d'azur,
Long chemin cimenté presque punitif.

L'arrivée, ébauche d'un sourire d'innocence.
Le rêve, l'insouciance, le poète désenchanté.
Réalité obscène, jours funestes, mauvaises cadences,
Un cour triste, une rage étouffée.

Des années ennuagées dans la tristesse,
Mélancolie d'une plume enragée.
Folie dangereuse, plus de caresses,
De la haine à saccager.

Nuits tourmentées, facilité au découragement,
Se trucider maladroitement, délivrance!!!
Courage! Prend ce couteau scintillant,
Perce ton corps, efface ton enfance.

Lâche!!! Ton bras est faible et désemparé.
Une vie noircie dans un vide sans défi.
Vieillesse silencieuse, chagrinée, emballée
Dans l'attente d'une mort en sursis.




Ecrit par Epervier
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