Ma maison, ton escale

Ma maison, ton escale, joyau dans la nature,
Ouvre ses volets bleus
Sur un ciel de grisaille.
Une échelle de meunier, nonchalamment au mur,
Monte vers le grenier
Où trône un lit de paille.


Ma maison, ton escale, sous glycine hivernale,
Vigne vierge sans feuillage,
Volubilis sauvage,
Côtoie, pour voisinage, un château féodal
Perdu dans les campagnes,
Brumes et paysages.


La reconnaîtras-tu ? Veux-tu d'autres détails ?
La senteur nostalgique
Des larmes sur les bruyères ?
Veux-tu que je te parle des ronciers en bataille
Et du vieux four à pain
Caché dans le jardin ?


Ma maison, ton escale, rendez-vous des artistes,
Douillet kiosque à musique
Où, aux petits matins,
Des poètes, des oiseaux, talentueux violonistes,
Rêves et farfadets
Dansent au creux de mes mains.


Ma maison, ton escale, aux teintes de granit,
Comme on en trouve ici
Vers les rivières en pleurs,
Sort de sa cheminée, que le grillon habite,
Une chanson intimiste
De morte saison.


Oh ! je sais, tu te moques, tu ris de mes peintures,
Tu penses que, nous deux,
Nous nous verrons sous peu,
Que nos coeurs impatients battront à vive allure,
Qu'une escale ce n'est rien
Pour éteindre le feu.



Automnale








Ecrit par Automnale
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