Le feu de la vie

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On se consume comme il faut
En bûchant la vie toute entière
Et au charbon comme aux fourneaux
Le feu de l'action nous altère:
Dès lors voici qu'il faut bientôt
Nous mettre en veille et au repos.

Rien ici bas n'est éternel
Et toute combustion ne laisse
Qu'un tas de cendre derrière elle.
C'est ainsi que la flamme baisse
Pour suffire à cette chandelle
Ridée de pleurs de paraffine.

La vie ne tient plus qu'à ce fil
De mèche qui fond la bougie.
Sans éteignoir, elle vacille
Et seule une fumée s'ensuit.
Il ne reste que le mot: "Feu"
Quand le mort a fait signe à Dieu.




Ecrit par Louis Vibauver
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