Petite lueur

j'observe parfois,
avec curieux,
les gens, leurs voies,
leurs vœux,

Ils me font penser
à des bougies mobiles,
qui s’agitent sans penser
ils fondent dans leurs villes,

chaque seconde qu'ils vivent
ils perdent de la cire,
et ils courent, d'une voix vive,
sans jamais faire ce qu'ils désirent

Et au moment ou j’écris je fond,
moi aussi, de ma petite lueur,
et toi aussi nous le savons,
et nous en avons si peur

Pourtant nous les bougies,
nous nous agitons,
à répandre de la cire,
puis nous mourrons,

Sans jamais avoir eu le temps de fondre
en souriant et de ne plus courir les heures,
à toi jolie bougie arrête la ronde,
et regarde le ciel avec ces jolies lueurs.




Ecrit par La veuve noire
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