Que d'eau, que d'eau !

Aux amis riverains du bord de l’Atlantique :
Le niveau baisse-t-il de façon dramatique ?
Chez nous la flotte monte à ne savoir qu’en faire,
N’est-elle pas carence ailleurs dans l’hémisphère ?

En référence au cycle de la goutte d’eau
La théorie me semble n'être que pipeau.
Où fait-il assez chaud pour que l’eau s’évapore
Et devienne nimbus déversant des pléthores ?

Dans nos villes les rues ne sont plus que canaux
Les bus sont inutiles, on circule en bateau.
Nos bien-aimées autos ne servent plus à rien,
On serait mieux nantis par des chars amphibiens.

Les caves font le plein comme après les vendanges,
Pas de bons crus, hélas, mais de flotte et de fange.
Les compagnons du vin n’ont plus d’autre refuge
Que les greniers perchés au-dessus du déluge.

La nappe phréatique a déclaré forfait,
Le moindre petit ru engendre des méfaits.
On patauge, on barbotte, on écope, on essuie
On en a ras le bol de toute cette pluie.

Mes chers amis du sud, qui voyez le soleil,
Racontez-nous un peu : est-il toujours pareil ?
Chez nous depuis longtemps il ne s’est plus montré.
Affiche-t-il toujours son teint chaud et doré ?




Ecrit par Oxalys
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