Blessure d'Amour


La bulle se gonfle et compresse ton souffle qui se raccourcit;
Légères ondulations qui ne font qu'accélérer le naufrage de ta vie;
Eau salée qui s'écoule comme le sable du sablier qui s'est éventré ;
Efface ce sourire qui ressemble à celui de la mort; oiseau blessé.

Le cœur s'est crispé en un horrible hurlement inhumain;
Oh ! Que cette blessure déchire ton âme à chaque murmures du temps;
Des doigts qui te tiennent hors de l'eau mais qu'un désespoir coupe un à un;
Un regard qui s'éteint et qui hurle silencieusement son chagrin.

Douleur qui écrase chacune de ces fibres qui ont tant vibrées;
Qui brûle le papier de chaque souvenirs qui ont jadis existé;
Noyade brusque qui surgit au beau milieu de ces couleurs naïves;
Que l'Amour était chaud et doux à chaque instant de ton histoire !

Que la trahison meurtrisse ton cœur; tu lui retends ton Être;
Calme et paisible, il aime ton Amour; alors ton pardon, tu le lui accordes.

Qu'il te meurtrisse de ses crochets acérés; tu le dévores du regard;
Que sa parole envenime tes amis; tu les éloignes de ton âme.

Que ce soir tu le sais avec un autre cœur plus fort et plus jeune;
Que fait tu alors petite brume qui voit mais ne souhaites pas croire?

Le son s'étire avant de crever la surface de ce bouchon protecteur;
Tout s'entortille en un long supplice qui se noue et se fait étrangleur;
Ton chemin s'étend à tes pieds mais ceux-ci ne souhaitent plus avancer;
Petite voix qui chante la Vie est devenue muette et au Silence de s'imposer.

Petite coque qui s'épaissit au grès des sanglots du cœur qui s'assèche;
Peau qui se cache sous les épais velours de ces leçons si cruelles;
Se gravent en ta mémoire les traitres qui rendent visible ta faiblesse;
Et dans ce long chemin solitaire tu détruis tes anciennes armes de voyage :

Que la confiance dresse le poing; la trahison tu lui désignes haineusement;
Que le rire tente de crier; tu l'étrangles dans le silence rageusement;
Que l'optimisme pointe le bout de son nez; tu lui montres ton désespoir;
Que l'Amour cherche ton cœur; tu ne peut faire que montrer ce puit noir;
Et oui; trop tard, c'est lui qui t'y auras noyé...




Ecrit par Agathe
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