Tirade
Tout en chant silencieux
Doux repos pour les vacances !
Tu t’imposes partout imprévu pensionnaire ;
On ne peut se hâter à t’héberger premier,
Hélas, il faut héler l’intime dictionnaire
Après un « hum » douteux sur l’aide orthographié.
Ta riche hérédité, telle une girouette
Nous a menés tout droit au fil du temps lointain
Aux racines fruits flirtant le grec latin,
Toi, du silence, héros nommé lettre muette.
Tu as le don aigu d’émanciper nos sens,
De les pointer furtifs ; Si Ah ! traduit la joie,
La douleur, mais aussi, un sentiment prisant
La profonde amitié tissée en fil de soie,
Ha ! te voilà premier, chef aux deux bras levés
Allant d’étonnement pour marquer la surprise
Au lent soulagement de tous maux relevés,
Tel un fin limier repousse une quelconque emprise.
Combien de qualités pour un H qui se tait ?
Mais qui n’aime personne avec sonorité !
Avec tout un chacun en lourd secret parfois,
Ton labeur sous roche est moins clair qu’une eau vive,
Quand ton union-raison sans mariage ni foi
Chahute la voyelle ou consonne et ravive
Sans merci un combat, la hache haut le corps
Brise en deux la syllabe, il y a pire encore !
Suit un hic délicat avec la lettre C ;
Voilà un faux concert qui prend la lourde charge
De la tonalité, mais ne sois pas vexé
Si « Sachez choyer choque » ! Un mot de trop s’émarge!
Polymnie2, le 10 juillet 2016
Ecrit par Polymnie2
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