La maison vide

Cette maison vide déplore
La solitude de sa chambre
Et la détresse qui colore
Ses carreaux tombés en décembre.

Elle se souvient de l' Été,
Des instants moulés de tendresse,
Des rêves qu’avait accrochés
A ses rideaux notre jeunesse.

Partout est l’odeur de l’adieu,
Relent humide de moisi,
Des gouttières percent ce lieu
Qui fut de notre union le nid.

Et ce silence insupportable…
Le carillon de la pendule,
De l’heure amoureuse comptable,
S’est tu au fond du vestibule.

Mais encore, sur le piano,
Qu’étreint une note envolée,
Dans la poussière une photo,
Prouve combien l’on s’est aimé.




Ecrit par Fregat
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