l'instant goûté

Village de l'Armançon, chaleureuse nuit d'été. Je poursuis mon rêve de quiétude. Apéro-concert, le cul entre deux frères, en fait, c'est simple de vivre. L'orchestre est bon, quelques verres m'ont grisé, j'ai la langue pendue et je goûte les sourires.
J'oublie les quelques larmes, contemple quelques charmes, j'ai la France érectile. Moi aussi je me sens tel un fanatique, terroriste à mon tour. j'ai l'humeur à faire exploser tous les rires. J'ai des grenades de sexe, d'amour et d'amitié, j'ai des fusils d'assaut aux genoux écorchés, aux joues roses essoufflées, qui rient, sautent, jouent sans paresse, et percent nos tympans et nos cœurs de tendresse.
Je me sens sans pitié à faire faillir la haine. Je me sens guerrier de batailles sans victimes.
Il y a du vieux Montmartre infusé dans Ervy, un jazz New-Orléans qui trouve sa réverbe sur une structure antique. ll y a ce bien être ambiant et cette brune magnifique...
On court parfois le monde pour apprendre la vie. Par la grâce une seconde et tout est réuni. Là, sobrement, sous tes yeux, sur ta terre. Je jouis de ce moment, fier, ma France en bandoulière.




Ecrit par Zitoun
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