Arcole

Un banc de bois vert vieilli
Sur le pont d’Arcole,
Je m’y trouve assis ;
Mon émotion caracole,
Formant des arcs de trottoir
Bandés par le son d’une cithare.

Je m’efforce d’être impassible
Devant Sa Majesté la Seine
Mais les traits raidis ballottés
Par un vent ostensible,
Se courbent sur le lit de la reine
Aux confins des regards floutés.

Il est de ces petits moments
Tels, qu’une Révolution vous prend
Par les larmes de vos yeux,
Des yeux gonflés d’humidité,
Beaux soleils d’automne
Aux ronds d’eau mystérieux.


03.02.2013

Ecrit par Miocene
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