Le Phénix

Je dors mes nuits de singulières morts
Dans des songes de feu qui me consument,
Huppé comme un phénix, voilà mon sort,
Aux vals des passés s’abîment mes plumes.

Je renais pourtant à chaque matin,
Quittant des draps à l’allure de cendres,
Couché en leur milieu dans un destin
Qui m’offre le ciel puis vient le reprendre.

Tombé dans un gouffre une fois de plus,
Radiant de lumière, je me relève,
Bien résolu, on ne peut plus têtu,
A faire d’erreurs l’humus de mes rêves.

Une neuve fenêtre s’est ouverte…
De mes ailes d’or j’y puise un essor,
Dans la jeune odeur d’une vie offerte,
Ricoche l’amour une fois encor.





Ecrit par Fregat
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