Sécheresse
L’eau n’a plus de lit
La rivière n’a plus d’eau
Dans les yeux arides des femmes
Les blessures se dessèchent
Plus de chants
Plus de rires
Dans leurs gorges cartonnées
Les mots se sont taris
Leur peau parcheminée, brûlée par le soleil
Est parcourue de rides messagères
Narration d’une histoire bien éphémère
Plus de larme
Plus de peine
La terre se craquelle
Dans les champs stériles
Poussent des pierres
Le sang est un magma épais
Stagnant dans les corps alanguis
Telles des momies
Calmement s’asseoir
Et
Attendre la pluie
Ecrit par Passager
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