Leçon des contours



Tout commence par une touche de rouge,
Le contour d'une pensée, la forme d'un sourire,
Profil de la vanité,
Portrait avec un câlin,
Avec la nudité des âmes qui écoute
Comment le temps l'habille de nuances
De plus en plus gris.
Tout est une supposition,
La certitude veut une signature,
L'amour a vendu ses certitudes
Pour la nuit avec des touches marines,
Pour ce blanc tremblant,
Pour le cliquetis de la couleur de la peau
Comme si le cœur pleurait parfois:
je colore ton émotion!
Ta passion!
L'intervalle entre
Les deux respirations
Dans lequel les verts se fondent dans le violet foncé
Pour celui qui lève les yeux
Ne sachant pas si elle
Celle qu'il a révélée dans l'ombre
C'est un ange
Ou le démon qui
Il va l'encadrer dans l'autoportrait de l'immortalité!
Non, il n'est pas un clown!
Non, il n'est pas un prince!
Pas même
Le gardien de phare!
Peut-être juste un Arcimboldo personnel sur lequel
Il a eu le courage de l'offrir
Comme étude
Au nom de ceux qui trahissent la forme
Pour une caresse...


Arcimboldo semble étrange dans la manière artistique mais aussi dans le message. Le message est à un moment surréaliste, il ne caresse jamais, il dérange vraiment parce que tout le monde a un Arcimboldo à l'intérieur, c'est une question de goût et parfois de raison s'il devient visible ou il sera toujours le second étant celui qui signera à notre place sur les questions essentielles


Ecrit par Mioche
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