Lourde pluie

Le soir, dans la douce obscurité, j’admire
Les rayons de ma petite ténébreuse
Et j’entends tes gouttes jouer de la lyre
Faisant le charme de ma ville brumeuse.

J’écoute et t’observe de mon soupirail
Que, froidement, ta délicatesse embue
Tu fais ma vaine fenêtre un haut vitrail
Et pares de lueur tes dessins diffus.

Tu tombes confusément. Ah ! Quel doux son.
Et ton bruit en tombant tinte en chanson
Formant cette symphonie, triste unisson;
Qu’il est beau quand il pleut mon gris firmament.

Ô ma pluie ! Toi seule, allies
La Nature et la Cité.
Quand l’ancolie s’épanouit
Tu déclames ta beauté.

Tu perles sur les gouttières d’alumine
Et tu crées à l’impact ce son lourd
Dans ma belle cité que tu illumines
Je souhaite t’entendre toujours.

Tu es la princesse des urbaines
La fiancée de la bleue industrie
Ma pluie, tu es la reine des reines
Digne amante du roi de la Nuit.

Cependant, en ma tendre et humide terre,
En ma vie lasse, une unique règle est d’or.
La musique, et le plaisir sont éphémères
Hélas ! je veux ardemment qu’il pleuve encor.

Lorsque la céleste cloche tinte,
L’eau bénie s’arrête dans sa chute.
Mon verre est vidé de son absinthe.
Mon angoissant Ennui débute.


Bonjour/bonsoir à tous, je suis nouveau sur le forum et ai eu envie de partager ce poème. Dîtes-moi ce que vous en pensez.

Ecrit par Hoho
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