Mais que la fiole est douce...

Qui a bu n'aboiera plus

Quand je naquis dans cette ferme,
Parmi les oies et les canards,
On vit sitôt, grâce aux fêtards,
Que j’avais pris fort bien le germe.

Je tétais fort au bout du sein,
Me distinguant bien de la gorge,
Car le bon lait c’est ce qui forge
Un caractère au fier dessein.

Or aujourd’hui c’est la bouteille
Qui me ravit quand je la tiens.
Et quand je bois avec les miens
C’est du bon jus de notre treille.

Honneur aux ceps qui font le vin
Donnant au cœur une belle âme.
Et si jamais elle se pâme
C’est que l’arôme est fort divin.




Ecrit par Tonindulot
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