Diner d'août



De grosses grappes de sureau
Sanguinolent sur la pelouse,
On dirait la nappe andalouse
Agressant l’encre du taureau.

La rousse poule grasse épouse,
Au vif éveil du vipéreau
Surgissant de quelque mureau,
L’immobilité de l’arbouse.

La pomme du pin tombe enfin
Ce silence n’était pas vain,
Un couple de ramiers roucoule.

C’est le dîner : voilà le vin
Rubis, la fin du jour s’écoule
Et le sombre me donne faim.




Ecrit par Lau
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