Ô poète incompris...

Quand il aura fini de nourrir de longs pleurs,
Qu’avec de simples mots il aura dit ses cris,
Cet homme, à l’infini, recevra plein de fleurs
Des lèvres de marmots déclamant ses écrits !

Durant tout son vivant, n’obtenant que mépris,
Sa verve d’écrivain dénonçait les horreurs.
Les benêts en suivant leur allant de surpris
Voyaient son effort vain, eux les forts péroreurs.

Dommage que la mort soit rampe des honneurs,
Et que la douce paix porteuse de prestige
Ignore dans leur port les preux entrepreneurs.

Poète sous ce faix, tu avais le vertige,
Et ton port généreux se grisait chaque jour !
Tu n’étais point peureux dans ce triste séjour !




Ecrit par Tonindulot
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