L'Enfant


Tout près d'un clair ruisseau, nos coeurs s'étaient posés,
L'Enfant naissait
Déjà, en nos pensées,
Offrant son devenir au chant de notre amour...

Mais ce temps-là n'est plus.
T'en souvient-il encore ?

Sous le fin voile blanc, au souffle de dentelle,
L'Enfant dormait
A poings-fermés, paisible,
Offrant son innocence aux âges de la vie.

Mais ce temps-là n'est plus.
T'en souvient-il encore ?

Sur une plage blonde au fin sable doré,
L'Enfant riait
Nu-pieds, cheveux au vent,
Offrant toute sa joie au bonheur des saisons.

Mais ce temps-là n'est plus.
T'en souvient-il encore ?

Et puis un jour d'hiver, où le froid mordait vif,
L'Enfant partit,
A fleur de sa jeunesse,
Offrant sa pauvre vie pour notre Liberté.

Le temps s'est arrêté.
Glas. Oh ! T'en souvient-il ?

Je ne puis empêcher, vois-tu, ce songe amer,
Mes souvenirs
Se lacèrent de deuil.
Pardon si je te peine, aux embruns de ma nuit.

Car ce temps-là n'est plus.
Ne saurait revenir.

. . .

Allons, rentrons, ma Douce,
Il fait si froid, ce soir.




Ecrit par Kasia
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