J'eus jadis le dernier mot...

Savez-vous, Ô combien, ma douce bien aimée
Que pour vous aborder de paroles ardentes
Je brûlais tant de mots en d’horribles attentes
Pour enfin vous surprendre en posture enflammée?

En ces temps, chaque nuit, la lune ici nommée
Vous poussait à l’émoi par bouffées débordantes.
Et la bise coquine, en humeurs concordantes,
Soufflait sous vos jupons sans que je l’aie blâmée.

Mon ardeur de l’époque était de circonstance
Tant je voulais vous plaire et vous donner quittance
Pour avoir retenu de mes mots les meilleurs.

Aujourd’hui nous vivons, heureux en Quercy blanc,
Sans disséquer le sens des plis venant d’ailleurs.
Que l'on estime, lors, honni le faux semblant !




Ecrit par Tonindulot
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