Les perruches persifleuses

Toute ressemblance chez les Hommes avec des faits réels ne serait pas fortuite.



– Dam’ Oiseaux et messir’ du peuple Kakapo !
Ainsi parlait fébrile Dame Macao
A son indéfectible parterre féal :
« Sur la berge du fleuve, il se trouve un bretzel.
Adonc, il nous ferait un festin idéal
Mais l’ile aux corbeaux nous le dispute avec fiel. »
Du grand aïeul Moa jusqu’au dernier Jaco
Les kakapos se mirent en branle illico.
Miette à miette remportèrent la friandise.
Sur ce coup, la bande rivale opportuniste,
En ambassade, dépêcha mauvaise bise.
Perruches persifleuses entrèrent en piste.
Les augures avaient prédit mais dans la place
Les gaupes avaient déjà façon de rapace.
Dame Macao, poire molle sans courage :
– Faut attendre, je ne veux surtout pas d’histoire !
Lors, fit allégeance au nouvel aréopage.
Ignorant les brav’ kakapos dans la nuit noire…
Bec bée à la lune, croupion dans les cactus,
A la piétaille embrouillée de calembredaines.
Les cheftain’s sûr’s d’elles, arrachèrent quitus.
Si le perchoir, bouffon comme un épouvantail
Tanguait à chaque fuit’ d’un ancien ministre,
Jusqu’à Nestor Naïf clamant le sinistre,
Un oiseau givré ne fit pas dans le détail.
- Vous abusez l’association des perroquets
Ces perruches à la solde de leurs rentes
Humilient sous la plume comme paltoquets !
L’ego de Dame Macao niait l’évidence :
– Il a découvert le pot aux roses, qu’on le blâme,
C’est une honte ! Qu’on le convoque en audience.
Connaissant l’oiseau, qu’on lui assassine l’âme !
Un tonnerr’ d’insultes fut le simple courage
De Dame Macao tête ensablée, offrant son derche
Aux perruches de pantomime puant la cage.

Seul contre la vindicte, l’oiseau lutte encore
Contre l’injure, sournois courage des lâches.


A ne pas confondre avec Nestor Maïf, application de gestion de vos comptes bancaires. Ici, il s’agit du ministre des Finances de la communauté.

Ecrit par Ann
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