Les fiancés du vent

Ils cheminaient souvent
Quand la pluie battait les auvents
Avec son fouet aux mille pleurs
Qui ruisselaient au creux des heures,

Leurs ombres valsaient dans la nuit
A la lueur d’une faucille,
Leurs mains couraient comme des branches
Pour s’enlacer autour des hanches

Et puis, ils s’aimaient dans la rue,
C’était là leur maison si nue,
Leur amour était un chemin
Qui jamais ne s'achève au loin,

C’était les fiancés du vent
Qui ne vient pas quand on l’attend,
Il va sifflant au gré des jours,
Proche et lointain comme toujours.




Ecrit par Banniange
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