Les feuilles en cours

J’aime écrire en classique et ne m’ennuie jamais
Au risque de déplaire à certains désormais
Tant je prends les pulsions plisser près de ma plume,
De mon âge éloigner les rebonds d’une enclume.

Je ne sais la bonté de mon âme qui peine,
De ficeler des mots qui parfois lui font peine.

Ecrire ? Oui ! Il me faut que les mots restent forts
Douves, eaux de moulins, merlons de château-forts
Et par charme d’offrir une flanquée nouvelle
A la garce de vie, retours de manivelle.

Je ne sais la bonté de mon âme qui peine,
De ficeler des mots qui parfois lui font peine.

Ne vous méprenez point, j’entends fort vos discours
En libre, déchirés sur vos feuilles en cours,
Mais si je sens l’impur de futile tourelle
Je m’en retournerai jouer à la marelle !

Je ne sais la bonté de mon âme qui peine,
De ficeler des mots qui parfois lui font peine.

Quand je contemple aux soirs des écrits libérés
Au jour noir, d’aube blanche ou de gris altérés,
Sans un doute je dis comme la lyre est belle
Toute neuve sera renier la poubelle !

Je comprends la bonté de mon âme qui peine,
De ficeler des mots qui parfois lui font peine.

Voyez ! Il est aisé d’aligner de beaux mots
Par quelque magasin ignoré des marmots,
Le verbe nous console, hélas ! Et nous fait vivre…
Allez ! Laissez votre âme au tonneau qu’elle livre.




Ecrit par Jean-Mi
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