Le con fini

A vous traiter de con, Monsieur, je ne m’avance…
Vous m’avez ébloui de votre suffisance
Sachant parler de tout, en scandant vos propos,
Portant la vérité comme on porte un drapeau,

Foulant sans hésiter l’opinion des couillons,
Au pied de vos idées et de vos convictions.
Il monte en moi, Monsieur, l’énorme envie de rire
Qui, si je l’exprimais, déchaînerait votre ire !

Juste un pétillement au fond de ma prunelle
Pourrait vous intriguer, vous mettre sur la voie,
Mais vous lancez déjà une autre ritournelle
Et pour m’impressionner, vous donnez de la voix !

A quoi bon espérer troubler vos certitudes
Je vous laisse planer : à si haute altitude
On ne peut voir que l’aigle, et nous sommes moutons
A vos yeux orgueilleux, pleins de satisfaction !

Plus impatient que moi vous fera la leçon
N'hésitant pas, Monsieur, à vous traiter de CON

Coronavirus:
Que de cons aux balcons applaudissent le soir
Qui vont le lendemain sournoisement s’ébattre
Tandis que nos soignants ne cessent de se battre
Pour tous ces cons finis qui flinguent nos espoirs.




Ecrit par Marcek
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