Sabre au clair


En cette fraîche soirée,
Les majestueux lampadaires allumés
Sous ces hauts cieux gris-bleutés
Aux airs de grand seigneur desargenté,
Mine pâle, physionomie empêchée,
Ne laissant de larmes qu'en matinée,
Des perles douces qui seront piétinées.
Les étangs me tendent leurs reflets,
Sur lesquels les pâles ondines vont danser.

Le cadre de verre portant sur mon lit
M'illumine de sa main, m'esbleuit,
Je foule la verdure, mon pied jaillit.
Ô divine entité, qui encor nous bénit,
Je vous désire, de vous je me languis.

La douceur de la terre battue, l'herbe couchée,
Éole cavale, sabre au clair, fauchant les blés,
Éole festoyant, sur Déméter fièrement couché,
La douceur de la terre que je foule au pied.

De nouveau, le ciel étoilé paraît,
Laissant son manteau épais,
Laissant mon âme en paix,
Car il fait beau, je le sais.




Ecrit par Uncynique
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