A l’infini

A-t-il fallu que tu blottisses
Dans mes bras toute l’âme fée
Et que l’enfant en toi rêvée
Me présente ses beaux seins lisses,

Pour, rejoignant nos deux jeunesses,
Créer comme un hybride étrange
Où nous serions la part de l’ange
Et le démon que tu caresses…

Dans la paix de la confiance
Et l’inquiétude de nos maux,
Nous, d’être infinitésimaux,
Ça nous semblait un coup de chance !

Puis nous avons vieilli sans que
Ne change en rien l’intensité
De ce qui nous avait hanté
- L’amour est neuf au ciel exsangue -


Mais je sens l’ombre autour de nous,
Viens te nicher à mes genoux ;

Le temps nous a passé si vite ;
Chaque heure enfuie encore hésite ;

Notre soir flambe, incandescent
Du soleil qui toujours descend…




Ecrit par Salus
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