L'assommant sonnet

Je vous assommerai, soyez-en convaincus !
J'ai la rime cinglante et la métrique acerbe,
Je possède les clefs de la verve et du verbe,
Mes vers ont de la classe et mes textes sont lus.

Je vous chapitrerai, vous serez confondus !
Je sais, moi qui vous parle, écrire avec superbe,
Que je traite d'Antique ou du printemps sur l'herbe.
Estimez-vous heureux que je vous aie connus !

Le rythme est sans pitié, qui jamais ne s'accorde
Ni souffle ni repos, comme au bout de la corde
L'inexorable noeud qu'entre tous l'on connaît.

Ma plume, dites-vous, manque d'âme et de flamme ?
J'en conviens : c'est ainsi qu'est sculpté ce sonnet.
- Sur ce point je me tais, car tel est bien mon drame ...






J'ai usé ici de l'autodérision et du décalé,
afin de pointer avec plus de force les outrances
des redresseurs de torts et autres donneurs
de leçons de tout poil et de toute plume ...


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Ecrit par Ombrefeuille
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