Affection

À C.

Si je t'aime ? Est-il besoin de le dire ?
Tu me suis toujours partout où je vais,
Tu es là, mais … je ne peux te sentir !
Présente comme une âme à mon chevet,
Tu m'accompagnes et marches dans mes pas.
Sur les rives, sur les monts et dans les gouffres,
Causant, tu m'écoutes mais ne réponds pas.
De l'absence de corps, combien je souffre ?
Pourquoi ne puis-je prendre dans mes bras
Ne serait-ce que ton ombre ? La serrer
Dans un cœur à cœur ?
« Abracadabra ! »
Te voilà corps de chair à considérer,
Vibrant, chaud, doux, un corps à enlacer,
À soulager, à aimer, à toucher !
Un corps dense, à éprouver, embrasser,
Celui de qui on peut s'amouracher.
Je t'aime... mais mon affection tombe à l'eau !
Je t'aime... mais mon affection point ne porte !
N'existant qu'à la pointe du stylo,
Elle demeure, mais elle est à demi morte
N'ayant jamais ta personne à choyer.

Affection pour toi... affliction pour moi !


Merci à Licorne... pour le dernier verre, euh, vers (enfin pas du genre de celui qui nous rongera, mais de ceux qui se faufilent à travers toutes nos pages).

Ecrit par Pilar
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net