Pour l'asile d'un destin neutre, contre le mal

"Éuterpé cóhibét // néc Polý-hýmniá
Lésborúm réfugít // ténderé bárbitón;
quód si mé lýricís// vátibús ínserés,
súblimí fériám // síderá vérticé."

"Si Eutrope ne fait pas // taire une flûte toutefois
En Lesbos, Polymnie // ne défend plus quelles lyres,
m'accordez, car donnez // leurs places des âmes lyriques
pour ma tête orgueilleuse, // frappe nos astres bien fort. "

(Quinte Horace Flacce)

Pour l'asile d'un destin neutre, contre le mal

Vive l'étoile de justice, // car Suisse a l'idéal,
Sa sagesse neutre est // éternelle d'or égal,
Qui, pendant deux cent ans, // garde son Piédestal
Afin d'être pour tous // l'arbre des lois morales.

Comme il y a deux mille ans, // je rédige, par Horace,
Mon vers chez Mécénat. // Comme à Rome, Berne, grâce
À sa gloire du savoir, // brille dans tous ses espaces
Car permet de sauver // l'ordre de toutes nos races.

Je suis, par mes quatrains, // requérant d'Asile-Bagne,
Je consacre chaque groupe // des syllabes aux montagnes.
Quatre langues s'unissent, // par lesquelles, leurs gens gagnent
La richesse infinie // opposée à l'Espagne.

L'allemand crée l'ouvrage // du langage essentiel,
Lit Albert de Hallèr, // par ses Alpes du ciel,
Où Burkàrt Erikà // poétesse actuelle
Gagne le prix de Schillèr // mais rappelle Pierre Hebèl .

Aymon de Montfaucon // touche l'esprit médiéval,
Des lecteurs francophones. // L'aile de la cathédrale
Donne Jean Georges Lossier . // Pour nos jours, l'art dévoile
Jules-Émile Hilberer // sous leur forme cristale.

Martin Bovollinò // du Tessin a fourni
L'écouteur italien // de sa Suisse. L'on unit
Soave Francisque pour l'air // de Diegò Madernì,
Pierinò Pasquottì // trouve Vin-cE Fascianì.

Le romanche Grison // tient sa propre grammaire
Par cinq types de patois. // Leurs rapports sont ces vers
Des chanteurs... Leur trois frères // défendront l'atmosphère
De leur sœur plus cadette // qui se lève pour sa terre.

Et ici, je n'aurai // nul droit sur l'existence?
Mon destin dépendra // des Grands Hommes. Leur puissances
Peuvent, sans cause, m'abaisser // ou donner toutes mes chances
Comme Auguste d'Ovide.// Sous son trône, Horace danse.

Et l'histoire vous fera // rappeler mes souffrances
Comme pourra remercier // votre reconnaissance
De cette persécution // pour l'indépendance
Des clans qui chassent mes yeux // raisonnables aux transes.

L'Univers doit m'aider! // Ma Muse est son miroir
Qui reflète toute ma vie // opposée aux trous noirs.
Acceptez son futur // qui supprime toutes les gloires
Des fantômes reconnus // à travers leur pouvoir.


https://youtu.be/MODIgmNZqxI?list=PL0E36675F83995F43

Ecrit par Kiriyatskiy
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net