Ma louve



Je t’ai prise comme on se donne,
C’est bien de ça que je m’étonne !
- Quand ton aréole tétonne
Sous le lin, là, je deviens fou !
Le profil fier d’un roudoudou
Emeut ce qui restait de mou
En moi - tu voudrais que je mente ?

Je t’aimerais plus, mieux démente,
Mais ces cotés d’être une atlante
Et féminité sont confus,
Oui ! J’aime tous tes cotés tus,
Triste et belle, telle tu fus
Jusqu’où remonte ma mémoire
Qui sait les moires et l’ivoire
De ta peau ! - tout de ton cru ? Voire !

Sous l’œil salé de cils aigus,
Parfaite, apte au cunnilingus,
Soumise aux désirs ambigus
- Les miens, pas ceux d’un dieu barbare,
Tu médites quelque bagarre
Pour couler la nef que je barre,
Et joyeuse, opiniâtrement,
Et cruelle ! avec ton amant
Sur les nerfs ! Mais l’iris charmant
D’animal dont ton feu me toise
Mérite alors que j’apprivoise
Le démon qui te fait grivoise…

Et je navigue au près serré
Dans ton beau sillage espéré
Où mon éros, désaltéré,
Buvant à ta bouche rieuse
- De mon beaupré toujours curieuse -
Louera ta langue victorieuse…

Mais, bébé, blottie au couffin
De mes bras, endormie enfin,
Et mes lèvres sur ton cou fin,
Tu sembles, anciennement garce,
A ce faon, si joliment farce,
D’un film, à ma mémoire éparse…




Ecrit par Salus
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