Pierre à feu

Pierre à feu, pierre à aiguiser,
À rendre une excellente santé.
Morte fontaine et folle avoine,
Amour plus rouge que les pivoines.

La femme des neiges t’a mis en gerbe
Et le fantôme d’un souvenir
T’a noyé à ne plus qu’en faire
Ni à ne plus savoir qu’en dire.

Pierre à feu, pierre à aiguiser,
Le ciel te crache à la figure.
Ta nourriture funambule
Se délecte de deux petits pieds.

Le souvenir s’est refermé,
Est retombé dans la pénombre.
Un monticule couvre des souliers,
Quelques traces, une paire de tongs

Et une chevelure noire comme jais.


Poème extrait de mon "Anthologie (2006-2009)"

Ecrit par Poljot
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