La crise


Ces pensées qui m'obsèdent
Hyènes à déchirer mes jours
Je cours
A la nuit se déchaînent
Et
Les haines s'égrènent
En carence d'amour

De gluantes sanies
Encombrent ma mémoire
Et
Débordent soudain
Flot putride assassin
Un poignard sur mon sein

Je hurle mes déveines
Prêt à m'ouvrir les veines
Ma peine sourd
Et la nuit se déchire
En rires
Des démons de toujours

Le jour enfin se lève
M'achève
Et me roue de ses coups !
Me mettant à genoux

Je sors et déambule
Dans les rues
Où hulule
La chouette du malheur
J'ai peur !


Je crie et vitupère
Et
Pour que Dieu obtempère
Je casse et je fracasse
Et
Vide ma besace
Titubant et tenace

J'empoisonne le monde
Et
IMMONDE
Inonde
De mes propos violents
Les badauds à la ronde
Effrayant les passants !

Quand ma rage est profonde
Que la sueur m'inonde
Je gronde
Et
Tel un fauve enragé
Je leur saute au collet
Crie « A mort ! »
Les mordant au mollet
Ecumant, enflammé
Et

C'est la camisole
De force
Et
Par force
Je m'y soumets
Hurlant :

« Fou pour l'éternité ! »




Ecrit par Marcek
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