Quarante

Quarante printemps à, t’aimer sans défaillir
Si rare et si précieuse toi qui fut mon alliée
La saison des amours, des espoirs à vernir
A l’action du forfait par l’intrigue employée

Quarante étés aux anges, au soleil du midi
Notre Dame présente certains ne la voient pas
Le sentier de Provence il s’offre au couple ami
Au poète, à sa Muse, à l’œuvre d’ici bas.

Quarante automnes ainsi, persister et se battre
Marchant sur les talons du doué qui encense
Le feuillage va choir, le chêne devant l’âtre
L’arrière-saison conduit les âmes en sénescence

Quarante hivers passés au pied de l’édifice
Sous ton regard en vie compagne du destin
D’un bel amour loyal sans trêve ni caprice
Comme un vaillant armé qui défend son lopin

Quarante années chérie, il en reste à venir
Sur nos cœurs harcelés, le jour va, se réduit
Susurrant le secret de la Vierge à bénir
L’étrivière est au vent sous le temps qui s’enfuit


( Istres, août 2009 )

Ecrit par Artal
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