Ronsardise (public averti)


Ronsardise
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Allons, Marie, allons, ma belle paresseuse !
Entends pépier dehors les pinsons réveillés !
C’est l’heure de laisser tes moëlleux oreillers
Et le doux matelas qui sous ton corps se creuse...
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Hors du lit à demi, ta hanche langoureuse
Attire le regard. Tes seins ensoleillés
S’échappent, les mutins, des draps entortillés
Comme pour contredire à ta mine boudeuse.
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J’aime tes traits pétris un peu par le sommeil.
La courbe de ton cou, glissant vers ton oreille,
Cette moue où l’amour sur ta lèvre éblouit...
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Même si l’on est loin, à présent, de l’aurore,
Soit, ne te lève pas, ou du moins pas encore :
Et m’offre ce baiser sous ta touffe enfoui !





Faute de rubrique adéquate...

Ecrit par Lasource
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