Sur la colline

Je rêverais avoir racines
Et rester au sol bien rivé,
Sur l’échine de ma colline
Sous l’autan doux, je frémirais.

Chaque printemps, toujours plus droit,
Du ciel en fête ou bien en pleurs,
Allongeant haut mes bras de bois,
J’essuierais le front supérieur.

Je serais pin, chêne ou bien hêtre
Que l’été tenterait brûler,
Que l’automne tordrait peut-être
Et l’hiver voudrait pétrifier.

Mais dès les premiers blonds élans,
De gais chants d’oiseaux assortis,
Le chahut jovial du printemps
Me rendrait force, joie et vie.

Tu viendrais chercher ma caresse
Sous ma ramure déployée
Où l’oiseau cache son ivresse
Qui serait mienne en vérité

Mais aurait la paix des nuages,
Sur tes yeux mi-clos se courbant,
Te porterait sel au visage,
Goût de mer quand porte le vent.

De mes rameaux à mes racines,
T’ayant contre moi appuyée,
Tout là-haut sur notre colline,
Plus que jamais je frémirais.





Ecrit par Fregat
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