Aerospleen, quis es ?

Le soleil se levait sur les dunes de ma vie
Que je fuyais déjà un océan glacé.
D’un bleu rose m’apportant cette heureuse maladie
Je marchais discrètement sur les flaques du passé…

Puis trouvant cette azur forêt ,
Je m’engouffrais dans des chemins de verdure.
Le vent d’Or soufflait dans mon dos, me narguait ;
Je voyais déjà cette mystique peinture.

Quand j’apercevais enfin le port,
Je montais dans ce rouge bateau.
A l’assaut de cet orageux Fort
Pour y trouver le coffre du Beau.

Mais je me réveillais, prisonnier des chimères.
Je flottais dans les vagues jaunes de cette illusions ;
Apercevant d’en haut le sulfureux cimetière
De ces anges à l’arrogante Raison.

Je me débattais, m’accrochant à une réalité nouvelle ;
Mais cette mauve escorte usait d’un suc charnel.
Il n’en était plus rien.
Je devais bannir toutes ces vieilles couleurs.

Des oiseaux fumant riaient au loin :
Il était temps d’accepter la douleur.




Ecrit par Aerospleen
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