Un souffle de vie

Elle était si fragile, repliée dans son lit
que j’étais attendrie par des pensées émues.
Un léger duvet de cygne, un souffle de vie
elle mourrait solitaire comme elle avait vécu.


La mémoire n’était plus enlisée dans l’oubli,
les noms et les visages ne représentaient rien.
On donne un nom savant à cette maladie,
ce sont les souvenirs qui s’échappent, qui fuient.


Quand je vois la détresse de ses petits enfants,
meurtris devant cette triste réalité.
Des rappels bienheureux me poursuivent longtemps,
elle mérite amplement cette sérénité.


Des batailles ont éreinté ce pauvre cerveau
et essoufflé ce cœur qui bat si faiblement.
Non ,l’existence n’a pas été un vrai cadeau,
au contraire, elle a été menée rudement.


Alors maman repose ton corps si fatigué,
que ton âme apaisée rejoigne le paradis.
Loin de la jalousie, de l’agressivité,
enfin un moment de pur bonheur, l’infini!


La mémoire du cœur ne s'efface jamais..

Ecrit par Joyce
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