La Martine


Ma plume se lasse et grelotte
Elle s'agite en vains sanglots
On aperçoit même sa glotte
Et c'est pas beau !

La rime enchantée lui échappe
Elle patine et se rattrape
In extremis

Elle nous joue la grande scène
De l'incomprise , évidemment
Sa cambrure et son port de reine
Vont s'étiolant !

Elle se prend pour la Martine
Qui près du lac, va gémissant
Les sanglots gonflent sa poitrine
C'est déprimant !

Elle voudrait de Bô de l'Air
Avoir l' éclat
Et s'empanacher de mystère
Sonnant le glas

Mais elle en fait trop, la pauvrette
Qui la croira
Ils sont tous morts, les grands poètes
Sonnons le glas !

Adieu, Adieu, a dit ma plume
En se jetant dans l'encrier
Où elle ne prit qu'un simple rhume
Sans se noyer !


Je demande pardon pour elle à Lamartine et à Baudelaire !




Ecrit par Kallistea
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