Dix o'clock





J'étais passé du sol au plafond
Aline avait servi le thé
J'accusais le besoin d'être
A la chaleur de mai s'ajoutait l’outrecuidance
On lisait
des hypothèses
et la solution des chimistes
A l'entrée se tenait l'air
On l'invitait souvent
Les enfants dormaient
Le silence était supposé
La tasse était sèche
On pesait les questions
pour ne pas déranger le vide
Au grenier
le passé grinçait
J'écoutais le débat des âmes
et le souffle inquiet des fenêtres
Aux sentiments
je barrais le passage
Aline écoutait le pas des heures
A l'entrée se tenait l'art et la manière
on l'invitait souvent
L'envie de naître à nouveau s'ébruitait
Qu'avait dit le moine au parvis de l'église
On s'habillait de phrases
en désertant les mots
Le thé fumait
De glace était la tasse




Ecrit par Dynamot
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