Brises frêles

Vortex de mots
Abyssales et silencieux
Une conscience prématurée ;
Une tête dans l’eau

La benne brûle et le cœur est en feu.
Revolvers étoilés
Dans le nocturne… Toile
De lamentations damnées

Comme un voilier sans voile
Une perdition dans les sentiers parallèles
Les cheminées s’endorment, bercées par la pluie
Réveil de brises… Frêles

Et l’orage embrase le parapluie.
Peu solide...Un manche en bois de chêne
Quand brisé... Je le jette !
Toutes les chiennes se déchaînent

Le tissu baleiné est trempé sous la flotte
La haine est tuméfiée
Enragée, abrupte
Constamment outragée

Mais les étoiles ont tiré, ouverture de la fente
Et la Lune fut peinée, des astres qui se turent
Sur terre, les orties se moquèrent
De la rose sans pique

Que le vent emporta d’un souffle sarcastique.
Ses pétales dans l’air,
Naïves, gondolèrent
Toutes la flore, inconsciemment fanée.




Ecrit par Kelem
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