Derriere la porte
Les lumières du lit : éteintes, leur espace, d'un langage neuf, s'éclaire à mesure de Beethoven.
Sa musique se touche : Les cymballes d'ors cognent dans chaque once de lumière; la vibration des cuivres secoue au corps des vêtements; et parce que les violes, de bois, souffrent d'une aveugle angoisse des images, le coeur cristal s'intensifie.
Derrière la musique semble vivre autre chose...
Stop !
Musique arrétée, le sens des vues n'en écoute que plus le rythme du choeur; sa musique ! Le bruit sourd caché dans le silence.
Le meuble du couloir craque ! Tête dressée ! Oreilles rivées ! Yeux fixés ! Bouche bée ! Silencio !
Un intrus attend le moment convenu - celui ou les yeux se ferment - pour doucement ouvrir la porte, surfer à pas de serpent, lisser les draps, glisser l'arme au-dessus et ... à chaque première fois que claque ce meuble, ils se frolent et doivent se faire oublier, ne plus bouger.
Morphée attend.
Ecrit par Glj
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