La sieste est l'avenir de l'homme

Je ne résiste pas au plaisir apaisant, d'avec langueur, m'abandonner
A la plus plate des plus plates platitudes,
Celle que l'on connait quand on reste couché, ne sachant où donner du nez,
Et qu'on ose nommer ivresse d'altitudes ;
Tant il est vrai, qu'à ne rien faire, on se rêve volant par-dessus les sommets !
Collé au sol, on se défait des servitudes
Et, oiseau, on se rit des rampants qui n'ont su, de l'aride relief, gommer
Les piquants... Ô ! Aspérités ! Incertitudes !
Pourquoi, durant ma sieste bien aimée, faites-vous que je me gratte le dos,
Sous la mesquine agression de la poussière
Du réel ? Pourquoi faudrait-il des nuages descendre en un mol crescendo ?
Je sais que vous serez fermés à ma prière...

Que deviendriez-vous, petits dieux minuscules, si soudainement les hommes,
Que de vous respecter, préféraient un bon somme ?




Ecrit par Jim
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