A toi qui existes

Au milieu de la foule qui se meut sans mystère
Sous l'ondoiement des arbres, les blessures d'hier
Mes prunelles chavirent ! En recherche d'éclats
Attendant quelques signes, la rumeur de tes bras...

Si j'ai brisé la norme, enfoncé les parois
Lancé des pierres aux cieux, hurlé dans l'Agora
C'est pour que mon esprit puisse te reconnaître
Quand tu m’apparaîtras, survolant le paraître !

Peu importe ton sexe ! Peu importe tes choix !
Le pouvoir de tes ombres ! La couleur de ta voix !
Si tu vis, toi aussi, en choyant la beauté
Écartant les ornières pour cueillir Liberté !

Nous prendrons la mer !
Filant sur le monde
Tenant pour repère
La lune féconde !

Nous ferons lumière
Où la peine gronde !
Comme deux éclairs
Zébrant les secondes !

Je suis le chemin flou dessiné par mon âme
Apprenti des écueils, rejeton de la flamme !
Affrontant les discours qui abaissent nos voiles
Les puissances grégaires où les dogmes s'installent...

Mais le temps file et court ! Mon estuaire se rapproche...
Je sais que la jeunesse est un dé dans la poche
Malgré tout, cette angoisse de ne jamais t'étreindre
Rend mes doigts incertains quant au futur à peindre !

À quoi bon tous ces mots ? À quoi bon tout ce sang ?
Versés pour trouver sens ! Pour déchiffrer le vent !
Si l'astre que tu es n'inonde pas mes yeux
Formés à ton amour ! Apprêtés à tes feux !

Nous prendrons la mer !
Filant sur le monde
Tenant pour repère
La lune féconde !

Nous ferons lumière
Où la peine gronde !
Comme deux éclairs
Zébrant les secondes !




Ecrit par Tomdubor
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