Maïs sur le périf

Dimanche invisible. A la fin de l’été. A l’heure fatale. 6pm. Ce soir n’avait pas d’histoire. C’était un jour de silence. Le soleil ne faisait aucun bruit. Aucun tapage topaze. On eût dit que la terre s’était arrêtée sur cet instant sans cri. Le temps et son heure creuse. L’impossible à l’eau vive. La mort aux œufs d’or. Trio. Valse à trois temps

Je voudrais, à ses pieds, des roses... -beaucoup de roses. Je voudrais un tapis de secondes volantes, ainsi que des mots de fées. Les fées la soigneraient sur le périf d’Aziré où elle était tombée à vélo, illuminée. Jonglerie de popcorns. Lueurs chétives de brigands roux dresseurs de loups. Mais une drôlesse qui s’arrête en chemin se blesse aussitôt. Péril. Alors elle se mit à rêver qu’elle serait princesse, il était une fois

Le ciel se rompit, aux vagues arc-en-ciel. Les reine-claude oubliées donnaient à l’herbe ce parfum de liqueur. Les mouches circulaient à la folie, dingues et nigaudes. Jupons à la déraille. Vichy jasmin strié d’émeraude. Canine, bolide grenadine. Les libellules, demoiselles, aux grands yeux rondouillards regardaient par hasard. Pendant que le soir tombait à Bejiing et que Panajachel s’abritait au matin





Ecrit par Boetiane
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