Joliette

Le vent se tournait les pouces
et le ciel était sans voiles
Aux vivants
la mer avait tendu ses pièges
et les regrets sentaient le miel
Aux docks
on buvait du café
Lire
était sans recours
On comptait le vague et la tôle endémique
Aline avait mis dans la soupe
un filet d’anchois
Se taire était salutaire
On avait le dos cassé
Rame-Rameur-Ramez chantait Souchon
Dans les quartiers Nord
on vendait l'herbe à prix d'or
En août
il était ce temps des vacances
où j'aimais les coussins de ma cousine
On mangeait du merlan tous les jeudis
Grand-mère était ce tag où les oiseaux nichent
De la fenêtre
on voyait le Frioul
et souvent la Corse
On lisait
dans le journal
des nouvelles
On jouait dans le jardin qui se fâche
en ramassant des œufs frais dans la ruche















Ecrit par Dynamot
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