La tombe



Dans les champs fanés
Des couchants finis,
Décombres mal nés,
Embrouillaminis…

Des tréfonds, si loin,
Les monts, d’un feu lent,
Brûlent comme lin
Sous les pics hurlant…

Et tombe du ciel,
Comme bombe, l’œil
De l’astre officiel,
Le rostre au cercueil

De la nuit sans fards
Qui fuit dans l’enfer
Grouillant de cafards
Pouilleux, dans ma chair…

L’aurore viendra,
D’un sale or vairon,
De ce dieu qu’est Râ ;
(L’odieux héron

Perché sur mon trou
Sert l’évêché nu
Des Egyptes, où
Le glyphe est connu…) 

Je dors sous le sol,
Mais le décor sourd
Comme de l’alcool
Au fantôme gourd

Dont l’erre est, au soir,
Dans l’air bientôt noir.




Ecrit par Salus
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