La crise

Et quand j’étouffe d’angoisse, aux souvenirs qui s’emparent de moi,
Quand ma gorge se serre, et que j’ai mal à en crever,
Je fais violence à ma toile, en tuant ces fantômes qui me harcèlent,
Mes pinceaux s’agitent dans tous les sens, anarchiques et tourmentés.

Et quand je me perds dans le passé, que j’ai l’impression de couler,
Quand épuisée de lutter pour ne pas me noyer,
Je prends ma palette et mes couleurs doucement, avec précaution,
Et je dépose ma rage, mes peines, mon trop plein d’émotions,

Et quand le désir de vivre, redevient le plus fort,
Quand apaisée d’avoir déposé les armes et mon chagrin,
J’invente le futur avec des teintes jolies, chaudes et colorées,
M’enivrant de ciels bleus, de petits et de grands bonheurs.

Et la vie continue




Ecrit par Lucie
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