Océane



Elle était posée en l’île
Trouble de la solitude ;
Au récif où nulle idylle
Ne luit - ni mansuétude.

La lumière, comme une aile,
Venait caresser sa joue
Et vraiment c’était tout elle
Qui passait dans cette moue.

Elle regardait le ciel
D’un œil vague mi-fermé ;
Ses cheveux coulaient en miel
Leur caractère affirmé.

De sa bouche fière et rouge
Fuyait une cavatine
Sans cependant que ne bouge
Ni sa moue et ni sa mine.

Belle, bronche un peu du col !
Que j’admire avec plaisir
Tes façons de rossignol
Sous tes poses de fakir.

Mais la belle de sourire
Et c’est comme plonge un ange
Aux tourbillons du zéphire
Quand sa lèvre me démange !




Ecrit par Salus
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