Dieu existe (estrambot)

L’Être infiniment bon, infiniment aimable,
Pendant le catéchisme un ressassé couplet
Ajoutant, superflu, le péché lui déplaît,
Me marqua, jeune enfant, sa trace inestimable.

Le cerveau juvénile aisément programmable
Quand, trop poli son maître, agissement simplet,
Se prosterne devant la croix, le chapelet,
La foi m’a fait vibrer, ferveur inexprimable.

Dès la maturité, s’est révolté mon cœur,
N’acceptant que le crime, ici, là, soit vainqueur,
Tout-Puissant, impuissant, titre au parfum de frime.

Je préfère assumer, moi-même, mon destin,
Sans porter préjudice, en maître de la rime,
Au monde quel qu’il soit, dès l’éveil du matin.

Nul besoin qu’en croyant, désormais, je me grime,
Car Dieu, vraiment, existe – un quidam en démord ?
Juste envers toutes, tous : la naturelle mort.


Le 17 octobre 2020.




Ecrit par Stapula
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