Eloge de la rondeur

D'après le tableau de Rubens "Vénus au miroir"


Portrait d’une beauté tout de grâce et blondeur,
Vastes poignées d’amour et plantureuse taille,
Capitons indiquant que faim point ne tenaille
En ce siècle dix-sept adulant la rondeur.

Le fessier rebondi s’offre aux yeux sans pudeur.
Tandis qu’aux longs cheveux la servante travaille
Un petit page ailé l’autre face détaille
Qu’on devine opulente et narguant la maigreur.

Messieurs les producteurs et vous les couturiers,
Qu’avez-vous renié ces grâces féminines,
Pour n’accorder faveur qu’aux lignes androgynes

D’échalas efflanqués que le régime oblige
A se déhancher sur des pattes d’échassiers ?
Remettez à l’honneur la Vénus callipyge !





Ecrit par Oxalys
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